این تنها در آسیا پیشرفت چشمگیری داشته است، قبل از هر چیز در هند، کشور پیشرو لبنیات جهان، اما همچنین در چین که پردازنده های لبنی چینی در مزارع بزرگ با ده ها هزار گاو سرمایه گذاری می کنند. از سوی دیگر، تولید سالانه در جاهای دیگر، به ویژه در حوضه های اصلی مازاد لبنیات، کاهش یافت.
تهاجم روسیه به بخشی از اوکراین تأثیر عمده ای بر جغرافیای تجارت بین المللی نداشت. مسلماً جریان محصولات لبنی به روسیه کاهش یافته است، به ویژه از آرژانتین و نیوزلند. با این حال، حجم درگیر در مقایسه با جریانات از بلاروس، که تقریباً به تامین کننده انحصاری روسیه تبدیل شده است، نسبتاً کم بود.
از سوی دیگر، بهبود قیمت نهادهها (انرژی، کود، غلات و غیره) را که از زمان بهبود اقتصادی در سال 2021 در حال کار بودند، تشدید و تسریع کرد. اواسط سال 2021، افزایش شدید هزینه های تولید در ابتدا تا اواسط سال 2022 تولید شیر را در حوضه های بزرگ جریمه کرد. کاهش در دسترس بودن شیر سپس قیمت محصولات لبنی را به بالاترین حد خود در سه ماهه دوم رساند و سپس قیمت شیر را به بالاترین حد تاریخی رساند. این امر تولید را در ایالات متحده و سپس در اتحادیه اروپا-27 احیا کرد، اما نه در اقیانوسیه، جایی که حوادث آب و هوایی عمده بر تولید شیر تأثیر گذاشت، که هنوز هم بسیار حساس به آب و هوا است.
در سال 2022، تقاضا برای محصولات لبنی نیز به طرق مختلف تغییر کرده است: در ایالات متحده و اروپا، مصرف به خوبی در برابر تورم مواد غذایی مقاومت کرده است. از سوی دیگر، در چین با توالی حبس جزئی و کاهش سرعت فعالیت پذیرایی جریمه شد. نتیجه: چین، محرک اصلی تجارت بین المللی، خرید خود را به شدت کاهش داده است.
مجموع تمام محصولات لبنی، تجارت بین المللی در نیمه اول به دلیل کاهش عرضه کاهش یافت. سپس، در نیمه دوم، آنها به لطف افزایش تولید در حوضه های مازاد نیمکره شمالی، قوت خود را دوباره به دست آوردند.
به طور جزئی، کره و چربی بی آب به دلیل تقاضای ثابت و رو به رشد در حوضه های مازاد نیمکره شمالی (EU-27 و ایالات متحده) اندکی افزایش یافت. با این حال، تجارت بینالمللی مواد خشک (کازئینها و شیرخشکها) به دلیل عدم تقاضای پویا در مناطق با کمبود اصلی کاهش یافته است: در آسیا، بلکه در آفریقا که به استثنای الجزایر، تقاضا برای شیرخشک (اصلی) محصولات وارداتی) به قیمت بسیار حساس است.
در آغاز سال 2023، بازارهای محصولات لبنی تعادل خاصی را به دست آورده اند و قیمت ها به سطح متوسط ابتدای سال 2021 بازگشته است. با این حال، این بازارها همچنان می توانند به دنبال قیمت غلات و انرژی کاهش یابند، به ویژه در صورت مصرف لبنیات. محصولات کند باقی می ماند. در این صورت، با کاهش قیمت شیر به سطح متوسط سال 2021، تولید شیر در بهترین حالت می تواند در تمام حوضه های بزرگ مازاد تثبیت شود.
ترجمه گوگل
Marchés mondiaux des Produits Laitiers : Année 2022 - Perspectives 2023 (Dossier Economie de l'Elevage n° 540 - Mai 2023).
Elle n’a significativement progressé qu’en Asie, en premier lieu en Inde, 1er pays laitier au monde, mais aussi en Chine où les transformateurs laitiers chinois investissent dans des méga-élevages, de plusieurs dizaines de milliers de vaches. En revanche, la production annuelle a plafonné ailleurs, notamment dans les principaux bassins laitiers excédentaires.
L’invasion d’une partie de l’Ukraine par la Russie n’a pas eu de répercussion majeure sur la géographie des échanges internationaux. Certes les flux de produits laitiers ont fléchi vers la Russie, notamment en provenance d’Argentine et de Nouvelle-Zélande. Cependant les volumes en jeu étaient plutôt modestes au regard des flux en provenance de Biélorussie, devenue le fournisseur presque exclusif de la Russie.
En revanche, elle a exacerbé et accéléré le redressement des cours des intrants (énergie, engrais, grains…) déjà à l’oeuvre depuis la reprise économique de 2021, qui faisait suite au trou d’air de l’économie mondiale en 2020. Amorcée mi-2021, la forte hausse des coûts de production a dans un premier temps plutôt pénalisé, jusqu’à la mi-2022, la production laitière dans les grands bassins. Les moindres disponibilités laitières ont alors tendu les cours des commodités laitières, au plus haut au 2ème trimestre, puis entraîné le prix du lait vers des sommets historiques. Cela a relancé la production aux États-Unis puis dans l’UE-27, mais pas en Océanie où des incidents climatiques majeurs ont aecté la production laitière, toujours très météo sensible.
En 2022, la demande en produits laitiers a aussi diversement évolué : aux États-Unis et en Europe la consommation a plutôt bien résisté à l’inflation alimentaire. En Chine, en revanche, elle a été pénalisée par la succession de confinements partiels et l’activité ralentie de la restauration. Résultat : la Chine, le principal moteur des échanges internationaux, a fortement réduit ses achats.
Tous produits laitiers confondus, les échanges internationaux ont reculé au 1er semestre, en raison de disponibilités réduites. Ensuite, au 2nd semestre, ils ont retrouvé de la vigueur grâce au sursaut de la production dans les bassins excédentaires de l’hémisphère Nord.
Dans le détail, ceux de beurre et de matière grasse anhydre ont légèrement progressé pour cause de demande toujours ferme et croissante dans les bassins excédentaires de l’hémisphère Nord (UE-27 et États-Unis). Les échanges internationaux d’ingrédients secs (caséines et poudres de lait) ont cependant reculé faute de demande dynamique dans les principaux bassins déficitaires : en Asie, mais aussi Afrique où, à l’exception de l’Algérie, la demande en poudres de lait (principaux produits importés) est très sensible aux prix.
Début 2023, les marchés des produits laitiers ont retrouvé un certain équilibre, avec des cours ramenés à des niveaux modérés de début 2021. Cependant, ils pourraient encore se déprécier dans le sillage des cours des grains et de l’énergie, notamment si la consommation de produits laitiers reste ralentie. Auquel cas, avec un prix du lait ramené au niveau -modéré- de 2021, la production laitière pourrait au mieux se stabiliser dans l’ensemble des grands bassins excédentaires….